Olivier Marie, assurance tous risques

Publié le 18/06/2018

Déjà présent à Paris, Nice et au Carroz d'Arâches, le cabinet de courtage CBF Assurances vient d’ouvrir une antenne à Poitiers. A sa tête, Olivier MARIE, 50 ans, ingénieur Télécom de formation reconverti en expert des relations humaines. 

Quiconque a un jour fréquenté les locaux de Motillon Assurances, zone de la République II, peinerait sans doute à reconnaître les lieux. Si l’architecture est -pour l’instant- demeurée intacte, l’effervescence d’autrefois a fait place au charme suranné des grands espaces désertés. L’accueil et les bureaux sonnent le creux. Seul subsiste, animé, l’open space originel, dans lequel les quatre anciens employés de Motillon qui ont survécu à sa cession entretiennent le feu de l’union sacrée. L’équipe est en transit, mais c’est pour mieux préparer l’avenir, celui que CBF Assurances et son directeur d’agence, Olivier MARIE, lui ont dessiné. « Cette reprise ne pouvait se faire sans eux, confie le nouveau boss. Ils connaissent le marché, ils connaissent le boulot, ils connaissent la ville. Ils seront mon soutien autant que je m’efforcerai d’être le leur. »
D’ici au mois de mars, le patron et ses quatre collaborateurs migreront vers une aile du bâtiment, en bordure de rocade, dans des bureaux rénovés. Pourra alors vraiment débuter l’œuvre de séduction appelée de ses vœux par CBF. « Par CBF ou par une autre, sourit Olivier MARIE. J’envisage en effet de donner un nouveau nom à l’entreprise, plus percutant, plus compréhensible par le client, plus facile à retenir. »
On n’en est pas encore à l’heure du baptême que, déjà, le maître des lieux se projette dans les modalités d’organisation d’une inauguration « simple et conviviale ». Qui inviter ? Quels organes de presse contacter ? A Poitiers, Olivier MARIE est encore en terres inconnues. Logique. Hormis quelques visites « futuroscopiques », le Normand de naissance, Parisien d’adoption, n’avait jamais mis les pieds à l’ombre de Notre-Dame. « Je suis arrivé en septembre et j’ai tout à découvrir. Mais les premières impressions sont bonnes. J’espère que, très vite, ma famille va pouvoir me rejoindre. » 

Un discours différent

Dans l’attente, ce grand gaillard épris de liberté et d’indépendance, champion de France vétérans de Krav Maga en 2017 et donc élevé à l’art de la défense-riposte, ne s’en laissera pas conter pour faire honneur à la confiance qui lui a accordée Geoffrey DE BARBEYRAC, dirigeant de CBF France. « Dès notre première rencontre, j’ai constaté que nous tenions le même discours et que nous défendions les mêmes valeurs. Je pense que ma manière de parler assurances, d’utiliser un langage non formaté, moins technique, plus centré sur la relation au client, l’a convaincu de me confier le poste à Poitiers. Le premier d’une agence de l’ouest, une région que CBF entend rapidement investir. »
Olivier MARIE en a de plus en plus conscience : ses argumentaires comme son approche du métier de courtier détonnent quelque peu dans le paysage. « Sans doute, lâche-t-il sobrement, parce que je ne suis pas issu du sérail. » Et comment ! Ingénieur en Télécommunications, le Normand a passé les dix-sept premières années de sa vie professionnelle au sein d’une seule et même entreprise, Nokia, s’y spécialisant dans le déploiement d’infrastructures et de réseaux mobiles. Rien à voir avec les assurances ! « Rien, en effet, concède-t-il. Mais avec le recul, je me dis que c’est peut-être cet éloignement, cette méconnaissance des discours techniques et parfois compliqués, qui a joué en ma faveur lorsqu’un recruteur d’Axa est venu me solliciter, un jour de 2013. »

Assureur et courtier, même combat

Après avoir gravi les échelons à Nokia, concentré ses travaux sur la Recherche & Développement et la satisfaction client, travaillé à l’étranger pour le groupe et même monté parallèlement une SAS œuvrant dans l’intelligence artificielle et la création de logiciels, Olivier a subitement éprouvé le besoin de changer d’air. Et c’est ainsi qu’il est devenu agent général Axa dans le Val d’Oise. 
Six ans après, le voici de l’autre côté du miroir. Aïe. L’expression choque. « Ce n’est pas ainsi que je considère les choses. J’aimerais tellement que les gens comprennent, les assureurs en tête, que leur métier et le nôtre ne sont pas concurrentiels, mais complémentaires. Comprendre cela, c’est aussi mieux comprendre le sens de notre mission auprès de nos concitoyens. » 
Encore une fois, Olivier MARIE ne peut s’empêcher de recentrer le débat sur les richesses des relations humaines et des mots qui frappent au cœur. Atypique il est, atypique il souhaite rester. Poitiers et la Vienne apprécieront.