SECATOL, c’est du béton !

Publié le 18/06/2018

SECATOL, c’est du béton !

Spécialiste européen du matériel d’entreprise pour la manutention et la mise en place du béton sur les chantiers du bâtiment et des travaux publics, l’entreprise SECATOL de Saint-Benoît fête ses soixante-dix années d’existence. Une longévité marquée du sceau de l’anticipation et de l’innovation.

« Savez-vous que nous sommes titulaires de la première carte d’exportateur jamais décernée à une entreprise de la Vienne ? » Claude GILLES n’a pas forcément la mémoire des dates. Etait-ce en 1953 ? Un peu plus tôt, un peut plus tard ? Qu’importe. Pour le fils du fondateur de l’entreprise SECATOL (lisez : Société d’Etudes de Construction et d’Application à la TÔLerie), la fierté du devoir accompli supplante la froideur des chiffres. 
Bien qu’à la retraite, « Tonton Claude » a le poids de l’héritage chevillé au corps. On l’aurait à moins. De 1988 à 2010, son frère aîné, Noël, et lui ont présidé aux destinées de l’entreprise sancto-bénédictine, au relais d’un père bâtisseur et précurseur. Depuis soixante-dix ans, l’ombre d’Auguste GILLES plane ainsi sur l’avancée cadencée du leader européen de la fabrication de matériels de manutention pour les chantiers. 

Au début était un… seau

Bennes à béton, bacs à mortier, lève-palettes, équipements de traitement des eaux, trémies… Plus de neuf cents références garnissent aujourd’hui la vitrine aux trophées de SECATOL. Au commencement, il n’était rien de tout cela. « Mon grand-père a débuté, en 1947, par la réparation de radiateurs d‘automobiles. Un jour, un client lui a demandé s’il avait des seaux pour le béton. L’idée était née. » 
L’homme qui parle porte le même patronyme : GILLES. Son prénom, Bertrand, directeur industriel de la société. En 2010, avec ses deux frères, Pierre-André, directeur général, et Guillaume, directeur commercial, il a repris le flambeau. Avec le même soin que ses grand-père, père et oncle apportèrent en leur temps à privilégier l’innovation. « Le dépôt de brevets a toujours été une spécialité maison, éclaire-t-il. Dans notre domaine d’activité, il est vital de toujours prendre un temps d’avance. Se scléroser, c’est mourir. »
Bertrand est à l’unisson de l’esprit qui anime, depuis toujours, l’entreprise familiale et les générations d’employés qui ont porté haut ses couleurs. « Eux aussi, par la mise en commun de leur dévouement et de leur savoir-faire, forment une grande famille », admire le boss. Tonton Claude en rajoute une couche : « Avec le temps, nos effectifs ont baissé, mais il faut se souvenir qu’au plus fort de notre activité, nous étions 220. Notre histoire, ce sont ces gens, ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui, qui nous ont aidés à l’écrire. »

Tunnel sous la Manche et Grand Paris

Au mur du bureau, s’affiche un brillant palmarès. « C’est bizarre, remarque Claude, il manque la photo du viaduc de Millau, à la construction duquel nous avons largement contribué. » L’erreur, c’est sûr, sera réparée. Les autres faits d’armes, eux, ne manquent pas à l’appel. Les métros de Guanzu et de Santiago du Chili, le Pont Vasco de Gama, celui de l‘Atlantique à Panama, le Barrage de Baixo Sabor (…) se racontent en images, rappelant au passage que SECATOL possède des clients dans plus de cinquante pays, sur tous les continents. Le plus grand souvenir ? Il est franco-britannique. « Pour la percée du tunnel sous la Manche, nous avons fourni une quarantaine de wagons de métal pour acheminer le béton, c‘était colossal », jubile l’oncle. « Et le grand chantier du moment, c’est le Grand Paris, reprend le neveu. Ça devrait durer vingt-cinq ans. » 
D’ici à son achèvement, SECATOL ne se reposera pas sur ses lauriers. A l’image de son bureau d’études, créé il y a quelques années, son outil de production a peu à peu sacrifié au -nécessaire- rite de la numérisation. « Mais il y a encore beaucoup à faire dans le domaine, prévient Bertrand. Satisfaire nos clients, c’est sans cesse chercher à améliorer nos produits, en termes de résistance, d’ergonomie, de propreté, de respect de l’environnement. » Visiblement, le Prix de l’innovation du dernier Futurallia a une santé de fer et une solidité de béton. Puissent-elles l’accompagner encore très loin dans cette cour des grandes qu’il n’a jamais quittée.

SECATOL
94, route de Ligugé
86280 Saint-Benoît
Tél. 05 49 37 65 11
www.secatol.com